Autres plantes
Je souhaitais vous partager ici toutes les autres plantes qui ne sont pas des orchidées ou des plantes carnivores, dont la beauté mérite selon moi d'être montrée, ou dont l'histoire ou encore la biologie sont intértessantes.
Si un botaniste de passage ici relève une erreur d'identification ou un nom scientifique obsolète, qu'il n'hésite pas à le dire en commentaire de bas de page.
Grande pervenche (Vinca major major) et (Vinca major variegata) pour la sous-espèce aux feuilles mouchetées.
Cette jolie petite plante est une espèce dite "paléo-indicatrice", ou pourrait-on dire "anthropo-indicatrice". En effet : la présence de massifs de cette plante au milieu de nulle-part révèle une présence humaine très ancienne.
Lierre grimpant (Hedera helix).
Espèce très commune également, mais que j'apprécie particulèrement d'un point de vue artistique. Je ne me perdrai pas ici dans une prose ennuyeuse pour expliquer mon attrait pour ce végétal, mais le fait qu'il recouvre les masures déliquescentes, les ruines et les vieux arbres m'inspire. Plus concrètement, l'on peut faire de la lessive avec, en faisant bouillir 15 minutes une grande quantitée de feuilles coupées en deux, laissées au repos une nuit puis égouttées.
Pissenlit (Taraxacum officinale).
Encore une espèce très commune, mais dont les vertus sont assez ignorées : le latex (le "lait") a une action bénéfique sur les verrues et les papillomes, et ingéré, il possède une action sur la vésicule biliaire. Les ligules (excroissances des feuilles) fournissent une excellente eau distillée qui éclaircie la peau.
Pulmonaire à longues feuiles (Pulmonaria longifolia).
Elle est appelée ainsi en raison des tâches blanchâtres sur ses feuilles qui rappellent les alvéoles pulmonaires. Elle est utilisée pour la fabrication du Vermouth, un vin italien du 18ème siècle. Au printemps, les jeunes feuilles tendres se mangent cuites dans la soupe.
Millepertuis Perforé (Hypericum perforatum).
Plante aux propriétés antidépressives en huile essentielle. On appellait jadis cette plante "chasse Diable", une croyance lui prêtant un pouvoir anti démonique. La coutume voulait que l'on en suspende un brin dans le foyer. Millepertuis signifie "mille trous", faites le test : coupez une petite feuille et observer le jour à travers, vous comprendrez.
Nénuphar Rose (Nymphaea fabiola).
Plante très commune mais toujours splendide, surtout dans un endroit reculé comme la fosse aux vaches de la forêt de Montogoger (37). Les graines torréifiées peuvent remplacer le café. Son action anaphrodisiaque a été prouvée, et peut donc servir en cas de nymphomanie ou d'éréthisme génital.
Aconit Napel (Aconitum napellus napellus).
Certainement la plante la plus toxique d'Europe. Jules César lui-même en avait interdit la culture, sous peine de mort, tant les homicides par empoisonnement avec cette plante étaient fréquents. On l'appelle également Aconit tue-loup, car on l'a longtemps utilisée pour tuer ces carnivores en la dissimulant dans de la viande avariée. Pour un homme, la dose létale est de deux à trois grammes de racine, zone la plus toxique de la plante, qui provoque la mort par arrêt respiratoire, après une agonie atroce. Il n'existe à ce jour aucun contrepoison. Pour les personnes les plus sensibles, le simple fait de broyer des feuilles dans la paumes de la main peut provoquer des étourdissements et des maux de tête. L'aconitine, sa toxine, est utilisée en médecine à dose très infime. Elle est très fréquente le long de nos rivières.
C'est pourquoi il est impératif de la connaître, de savoir l'identifier, pour éviter tout accident avec les enfants.
Clématite des Haies (Clematis vitalba).
Plante de la famille des renonculacées (toutes toxiques), qui peut pousser parfois près des habitations sur des talus parmis les ronces. Si vous remarquez cette plantes dans votre jardin, vous devez impérativement avertir vos enfants en bas-âge sur sa dangerosité. Comme toujours, ce sont les racines et les graines qui sont les parties les plus toxiques.
Populage des Marais (Caltha palustris).
Également appelée chaudière d'enfer, cocue ou encore souci d'eau, on peut l'utiliser séchée en substitut du tabac pour arrêter de fumer, en vue de stopper l'addiction à la nicotine. On peut conserver les fleurs en bouton dans du vinaigre pour les mélanger aux câpres ou aux cornichons. Le colorant peut s'utiliser pour colorer le beurre.
Attention toutefois, c'est une renonculacée elle aussi, et son usage à haute dose par voie interne peut provoquer un empoisonnement du à la protoanémonine.
Petite Pimprenelle (Sanguisorba minor minor).
Voilà d'où vient probablement le nom de la comparse de Nicolas. Elle possède des propriétés astringentes (resserre les tissus vivants), vulnéraires (guérit les blessures légères) et toniques (stimule les forces de l'organisme). son goût, proche de celui du concombre, l'accomode parfaitement dans les salades. On peut l'utiliser en tisane digestive.