La Couleuvre vipérine (Natrix maura).
Taille : En moyenne 50cm, jusqu'à 80cm.
Reproduction : Ovipare : 5 à 20 œufs pondus de mi mai à mi juin et incubés de 45 à 70 jours.
Accouplement : A partir de mi mars jusqu'à mi avril.
Phénologie : L'hibernation a lieux d'octobre/novembre jusqu'à mi mars (début ou fin de ces mois suivant le climat de l'année en cours). Active du début du printemps au milieu de l'automne.
Appellations populaires : Vipère d'eau, aspic d'eau.
Dangerosité : Inoffensif, serpent à la denture dite "aglyphe" c'est-à-dire sans crochets canaliculés reliés à une glande à venin.
Étymologie : Natrix vient du latin "natator" (nageur), et maura vient du grec "mauros" (maure, de Maurétanie), en référence à la région où a été découvert ce serpent.
Répartition : On la rencontre dans toute la France excepté au nord ainsi qu'en Corse.
Description : La Couleuvre vipérine (Natrix maura) est une petite couleuvre aquatique de la famille des Colubridés (couleuvres), et de la sous-famille des Natricinés (couleuvres aux mœurs aquatiques), sous-famille parfois élevée au rang de famille à part entière. Sa livrée est très variable : elle est habituellement brune avec des traits noirs en quinconce sur le dos, mais certains spécimens sont presque entièrement noirs, d'autres ont la livrée dite "bilineata" avec deux lignes sur le dos, certaines sont presque rouges briques.
Habitat, mœurs : C'est le plus aquatique de nos serpents : on le trouve dans les mares, les étangs, les lacs, les rivières, même à fort débit. Absolument non agressif, sa tactique de défense si attrapé consiste à vider ses glandes cloacales dégageant ainsi une odeur putride de poisson digéré, faisant croire à son prédateur qu'il est indigeste. Il ne mord jamais, sauf parfois la gueule fermée. C'est un serpent non venimeux (donc totalement inoffensif) qui se nourrit de poissons et de batraciens habitant les mares et les ruisseaux dans lesquels il vit. Là où couleuvre vipérine vit, on peut la voir en grande quantité : il n'est pas rare d'observer une dizaine d'individus en thermorégulation un matin de printemps en longeant un ruisseau sur une centaine de mètres.
Anecdote(s) : La nature, parfaite, fait parfois des "test", elle fait apparaître chez une espèce un trait de caractère ou une livrée différente. Si cela nuit à l'espèce et tend à la faire disparaître, alors le gène ne se fixe pas dans l'ADN et tend à disparaître. Si au contraire ces individus survivent de manière plus ample, le gène se fixera, c'est ce que l'on appelle la loi d'adéquation. Ainsi, l'avenir lointain déterminera si l'un ou l'autre pattern est le mieux et celui-ci se fixera, ou non. Vous le croiserez donc au bord des ruisseaux et des mares, il fuira à votre approche. Ne lui faite pas de mal et observez le ! C'est un formidable chasseur de poissons. Malheureusement victime de sa livrée de vipère et de son patronyme, cet inoffensif reptile est souvent tué, et appelé "aspic d'eau" ou "vipère d'eau", et de là naissent les légendes des "vipères qui ne mordent pas quand elles sont dans l'eau pour éviter la noyade", tout simplement parce que ce serpent ne mord jamais, dans l'eau ou non. J'ai chronométré une grande couleuvre vipérine adulte dans la Dordogne à 13 minutes de plongée en apnée.
Protection : Comme tous les reptiles et amphibiens français elle est protégée par divers arrêtés et lois :
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