La couleuvre à échelons (Zamenis scalaris).
Taille : Taille maximale entre 1,20m et 1,60m.
Reproduction : Ovipare, ponte en septembre.
Accouplement : Courant mai/juin.
Phénologie : Pic d'activité en avril/mai, hiberne d'octobre à mars.
Dangerosité : Inoffensif, serpent à la denture dite "aglyphe" c'est-à-dire sans crochets canaliculés reliés à une glande à venin.
Étymologie : Zamenis vient du grec "zamenês" (irascible, violent), et scalaris : du latin "scala", (échelle, échelon).
Répartition : Serpent endémique du pourtour méditerranéen pour ce qui est de sa distribution française.
Description : La couleuvre à échelon porte ce nom en raison de la coloration des juvéniles : ceux-ci possèdent un motif dorsal rappelant une échelle, dont ils perdent les "barreaux" en vieillissant. Corpulente, elle est moins svelte que la plupart des autres couleuvres françaises. Les adultes sont brun uniforme, munis des deux lignes dorsales noires caractéristiques.
Mœurs, habitat : C'est un serpent très paisible, la "force tranquille". Plutôt lente, elle n'est pas belliqueuse contrairement à ce que suggère l'étymologie de son nom générique. Attrapée, elle se contentera de souffler avec virulence, ce qui en plus de témoigner du stress de la capture, intimidera son assaillant. Elle peut mordre si acculée avec insistance, mais la morsure est indolore et sans conséquences. Juvénile, elle se nourrit surtout de lézards, puis évoluera vers les micro-mammifères et les oisillons en grandissant. Elle affectionne les plaines broussailleuses et les prairies sèches à végétation clairsemée typiques du sud de la France, les pierriers et les vieux murs.
Anecdote(s) : J'observai mes deux premiers spécimens en mars 2021 au Grau-du-Roi, dans le Gard. L'endroit étant situé à proximité de marais salants, ma compagne et moi fûmes littéralement assaillit par des milliers de moucherons et de moustiques sous un soleil de plomb. Sous ces conditions, passant mon temps à chasser les moustiques et autres insectes ayant juré ma mort, il était presque impossible de faire des photographies correctes, mais je trouvai le moyen de tout de même apprécier ce moment inoubliable. Le premier spécimen observé était couvert de cicatrices vieilles et profondes, en particulier au niveau de la queue. Si ce serpent pouvait parler, il nous aurait sûrement raconté son combat épique contre un chat, un rapace, un chien ou un rat.
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Lenou (mardi, 28 juin 2022 10:50)
Le Grau du Roi est dans le Gard